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dimanche 17 octobre 2010

Les mines, et après... leur "sécurisation", ou les shadocks font de l'écologie !

Une nuit définitive. Les mines autrefois, où l'on descendait de jeunes chevaux -souvent de gros animaux, percherons etc- qui n'en remontaient plus jamais. Ils devenaient aveugles, mais étaient bien traités par les mineurs comme compagnons d'infortune, avaient leurs écuries, du foin de qualité et bénéficiaient d'un certain "confort", le soleil en moins.



... de même les petits Yorks, chiens de  salon actuellement, étaient des auxiliaires de mineurs (dits chiens de poche, très robustes malgré les apparences), utilisés pour détecter le grisou dans de petites galeries où seuls ils pouvaient passer.. et chasser les rats. Mais eux remontaient dans la poche de leur maître leur journée achevée.

Actuellement les mines ont fermé, presque partout, mais le saccage de l'environnement qui s'en est suivi, soit du fait de la mine, soit du fait de la "sécurisiation" virile après la cessation d'exploitation... (!) a parfois fait ébouler des villages, cassé des sources, tomber des murs, glisser des terrains etc..

Et en ce cas, il arrive que ce soit les propriétaires des terrains qui ont été revendus -en général à des gens aux faibles revenus- qui soient contraints de reconstruire ! Un comble lorsqu'ils sont eux les premières victimes des sociétés minières. Il arrive aussi -ce n'est jamais avoué ou à mi mot- que les puits désaffectés servent à enfouir des déchets dont on ne sait rien. Cela rapporte bien : le problème des déchets est majeur pour les entreprises de terrassement et de vidange -par exemple- qui doivent payer -cher- les sociétés qui les dépolluent. D'où leur regard concupiscent sur ces puits.




Un procès oppose actuellement le CG à une de ces victimes, qui elle-même a dû assigner en référé la société d'exploitation minière en raison du saccage occasionné par leur "sécurisation" d'un puits sis dans sa propriété (et l'enfouissement imprévu de déchets dont on ne sait rien) ... chantier si rondement mené... que le mur qui soutenait sa terre est tombé sur la voie publique ! du coup, c'est à lui qu'il est fait obligation de le reconstruire, à ses frais - quel que soit le résultat du procès ensuite qu'il a dû intenter à la société minière pour son saccage-. Le hic : il n'en a pas les moyens ! Un harcèlement juridique et personnel qui l'a conduit à la dépression : il voit toute sa terre dévastée, un pan qui glisse, le mur qui la soutient effondré sur la route, il  est innondé de lettres recommandées par la Mairie, le CG, la DDE... et à la "fin", se trouve assigné pour réparer... tandis que la société minière attend sans trop d'inquiétude  le référé qu'il a dû lui intenter -et pour cela acquitter les frais d'huissier etc...- C'est la sécurisation ! Après Zola, Kafka.

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